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Introduction :

Les GC est le nom d'une association française créée en janvier 2014, dont la création remonte cependant à des temps plus anciens. Au-delà de cette dénomination officielle qui offre à ses membres la possibilité de disposer de documents officiels attestant de son existence, ou encore d'un compte en banque, les GC représentent bien plus qu'une association ; c'est une « bande » originaire du village de Lavérune, dans l'Hérault, à laquelle personne n'aurait promis pareille longévité lors de sa naissance en août 2013. Aujourd'hui composée de 20 membres, cette famille vit en parfaite harmonie et ne semble pas près de voir son terme arriver.

Conter l'histoire des GC relève ainsi d'un véritable défi, tant les moments partagés furent, sont et continueront d'être indénombrables, mémorables et formidables.

A travers cette entreprise, nul doute qu'il ne sera pas possible de relater de manière exhaustive tous les événements qui ont marqué l'histoire des GC, mais il s'agit tout de même de ramener à l'esprit de tout un chacun quantité des épisodes ayant forgé de tels liens d'amitié, lesquels ne cessent de croître, et continuent donc de grandir au fur et à mesure que se poursuit cette aventure hors du commun relevant de l'utopie, tant le respect entre les GC reste intact.

Ainsi, nous oublierons sans doute de citer les aventures de Cindy Cindy, nous passerons sous silence l'effroyable souvenir du duvet, nous ne parlerons pas des narines d'Ange, nous n'irons pas à Pamiers, et nous éviterons le sujet des parasites. Beaucoup d'entre vous ne voient pas de quoi il s'agit pour certains de ces sujets, c'est pourquoi il sera utile de se concentrer sur les moments les plus symboliques de cette histoire qu'il sera forcément indispensable de mettre à jour régulièrement, étant donné qu'elle ne connaît pas de trêve.

Par ailleurs, nous oublierons certainement aussi de parler des goûts spéciaux de Cubi pour la Suze, peut-être même d'une bonne partie des nombreux rendez-vous GC au Triskell. Non, vous n'entendrez pas parler du bus de 18h17, des talents de Bastos en matière de Kuduro, du chevalier blanc interprété par Chac, ou du ficello de Léo Moulin ; non, vous ne lirez pas ici que les nuisances sonores coûtent 68 euros, et vous ne vous demanderez pas qui est Alain.

En revanche, il s'agira pour les GC de se souvenir de cette aventure qui n'en est qu'à ses débuts, et pour les non GC, c'est-à-dire ceux qui auront la foi d'aller plus loin que cette introduction -qui, bien que longue, n'est rien par rapport à ce qui va suivre-, de prendre connaissance des principaux faits d'arme de ces personnalités hors du commun et aux caractéristiques tellement diversifiées, que leur union crée une osmose merveilleuse et sans égal.

Chacun aura bien sûr en tête des souvenirs que d'autres n'auront pas, mais l'objectif est ici de rendre publics les événements concernant le plus grand nombre de personnes, c'est pourquoi nous vous prierons de nous excuser si certains moments ne sont pas mentionnés ; toutefois, malgré la difficulté que représente la tâche d'écrire un concentré d'une période aussi forte en rebondissements malgré sa durée qui n'est finalement pas des plus longues, voici, pour vous toutes et tous, la seule, l'unique, la vraie :

l'Histoire des GC.

 

1. Origines :

1.1 Les Chisteros :      

1.1.1 Présentation :

 

Les Chisteros est le nom d'une ancienne bande de jeunes Lavérunois, créée en 2010 pendant les années lycée de ses membres. Composés d'une vingtaine de garçons, les Chisteros, reconnaissables à leurs tenues orange et noires, se réunirent durant de nombreux étés pour faire la fête votive de Lavérune.

Ayant eu pour rivaux historiques les Skandal Famille, ils firent les beaux jours du village plusieurs années durant, cette sympathique opposition permettant d'apporter un peu de piment et d'ambiance à cette manifestation annuelle, en témoignent les battles de Boubou et de l'Embarras.

De 2010 à 2013, les Chisteros n'ont pas cessé de se côtoyer, se voyant régulièrement au lycée (Clémenceau pour la plupart), d'où l'enthousiasme collectif lorsque l'heure de la fête de Lavérune arrivait. Ainsi, lors des fêtes 2010, 2011 et 2012, le groupe fut soudé, avec des liens forts, mais l'année 2012-2013 ayant rimé pour beaucoup avec sortie de l'enseignement secondaire, nombreux furent les chemins qui se séparèrent, et beaucoup se perdirent de vue. Malgré cela, les Chisteros décidèrent de continuer l'aventure pour la fête 2013, pensant que se réunir permettrait de recréer cette atmosphère qui avait fait la force de la bande les premières années ; seulement voilà, la fête de Lavérune 2013 symbolisa le début de la fin pour les Chisteros, à cause d'une organisation et d'un déroulement qui, selon beaucoup, laissèrent à désirer.

 

1.1.2 La fête de Lavérune 2013 et son organisation

 

Organiser une fête de village, c'est long, et compliqué. Cela implique un tas de contraintes, notamment celui de gérer les autres, ceux qui rechignent parfois à donner 30€ pour passer trois jours durant lesquels ils sont habillés, nourris, et sevrés d'alcool. Pour autant, cela ne dérangea pas Clément Joly et Sylvain Cubel en 2010, 2011 et 2012. Dévoués pour le bien du groupe, ils se lancèrent ces trois années-là à la recherche de sponsors dès le mois de février, et bien souvent, à l'arrivée, les maillots étaient plutôt réussis, les repas agréables et les quantités d'alcool fort respectables. Mais face à un mépris grandissant chaque année, et face à des camarades semblant trouver normal de passer trois jours d'un tel calibre juste parce qu'ils avaient déboursé une trentaine d'euros, le ras-le-bol était consommé lorsque la campagne 2013 arriva. Pire, face à des rumeurs de détournements d'argent (et l'on verra par la suite que cette thématique est récurrente), comment le duo aurait-il pu ressentir l'envie de continuer à faire plaisir à bon nombre de ces personnes qui ne connaissaient pas même le sens du mot « reconnaissance » ? La décision était donc prise, ils n'organiseraient pas la fête 2013.

C'est alors que commença une recherche désespérée de nouveaux organisateurs de la part d'un certains J.C, lequel se considérait comme le chef du groupe alors qu'il ne manifestait son appartenance à la bande que lorsque la veille de la fête pointait le bout de son nez. Il dut donc se confronter aux refus successifs des autres membres, mais force est de constater que, malgré son inactivité latente des précédentes années, cette fois, c'était décidé, il reprenait les rennes ! Accompagné de son fidèle allié B.D, il allait donc devoir trouver des sponsors ; eh oui, 30 euros par personne, ça ne suffit pas pour organiser une fête de village.

Seulement voilà, à trois semaines de la fête, face à l'obligation de mettre sa fierté de côté, J.C venait rendre visite à Sylvain et Clément pour leur révéler l'impensable : « Les gars, je suis allé partout, mais je n'ai que 300 euros ». 300 euros ! Comment les Chisteros allaient-ils faire la fête avec 300 euros ? C'était sans compter sur l'esprit d'équipe de Sylvain et Clément, qui face à un tel désarroi, décidèrent de passer aux choses sérieuses : en deux semaines, ils récoltèrent quelque 500 euros, qui permirent à J.C de pouvoir établir un budget. Évidemment, la somme totale n'était pas comparable à celle des précédentes années, mais au moins, elle permettait de faire la fête. Toutefois, ces 500 euros là, Sylvain et Clément les récupérèrent en allant voir les principaux sponsors, ceux qui avaient financé la bande les années antérieures ; allez donc comprendre comment il était possible qu'en étant « allé partout », J.C ait pu récolter tant de refus ! A moins qu'il ne soit pas réellement allé partout...

Le fait est que finalement, J.C ayant bien sûr pris le soin de ne pas révéler d'où étaient sortis les fonds nécessaires, la fête des Chisteros put se tenir ! Oui, mais à budget restreint, qualité restreinte. Nombreux furent donc ceux qui regrettèrent la couleur du maillot, un orange fade au possible, qui en poussa beaucoup à ne pas même le garder les trois jours entiers.

Les 3 jours se passèrent plutôt bien quant aux événements prévus par Patrick Billette (qui, cette année-là, en l'absence de comité des fêtes, organisa seul la fête votive), mais au sein des Chisteros, l'ambiance ne fut pas au beau fixe : certains ne participaient pas aux aubades par exemple, préférant se réunir de leur côté pour se remplir le gosier, chose qu'ils pouvaient bien sûr faire les 362 autres jours de l'année, J.C s'emporta face à certains impolis qui sautèrent dans sa piscine avec des bières à la main alors qu'il était le seul à proposer sa maison, etc. Bref, la ferveur des premières années, c'était bel et bien terminé ; preuve en est, face à une augmentation constante du nombre de Chisteros, il semblait évident que tôt ou tard, divers groupes se créeraient en fonction des affinités de chacun.

 

1.1.3 Des affinités diffuses

 

Au départ formés de 17 ou 18 membres, les Chisteros, de par leurs tenues aux couleurs flamboyantes mais pas seulement, se firent rapidement un nom dans le milieu des fêtes de village (du moins, celle de Lavérune, ce qui n'était déjà pas mal). Avec leur hymne officiel La Chisterienne, ils arpentèrent les rues du village en s'égosillant durant plusieurs premiers week-ends d'août, et leur aura leur permit de se faire connaître dans de nombreux villages voisins, ainsi qu'au lycée Clemenceau bien sûr, où nombre d'entre eux suivaient leurs études. Face à une telle ampleur, il eût été difficile d'imaginer qu'ils ne rencontrassent personne qui leur donnât l'envie de l'intégrer au groupe ; mais bien entendu, quand certains donnaient leur approbation, d'autres s'y opposaient. Le fait est qu'au cours de leur existence, les Chisteros recrutèrent entre cinq et dix éléments, tous triés sur le volet bien entendu. Etre Chisteros, cela se méritait !

Seulement voilà, l'union apparente ne devint petit à petit plus qu'une façade. L'illustration la plus symbolique de ce point-là fut donc la fête de Lavérune 2013. En effet, ce que certains considéraient être de l'arrogance chez J.C était perçu comme un fort caractère par d'autres, c'est-à-dire un défaut par certains, une vertu respectable pour d'autres ; cet exemple pourrait être accompagné de tant d'autres, mais face à la diversité des personnalités du groupe, des groupes d'affinités apparurent progressivement : si J.C et B.D étaient inséparables, ils s'entendaient également bien avec le groupe constitué de l'autre J.C, N.R, T.P et K.L par exemple. Vous y ajoutiez la dernière recrue F.V, et voilà comment vous vous retrouviez avec une face solide de la bande. D'un autre côté, vous pouviez trouver Thibaut Carbo bien entendu, mais eux s'entendaient également bien avec Léo Moulin, Mathieu Vangrevelynghe, Clément Joly, Théo Briane, Sylvain Cubel... Grosso modo, les Chisteros Lavérunois se retrouvaient divisés en deux, et les « pièces rapportées » disparurent pour la plupart aussi vite qu'elles étaient entrées dans la bande.

 

1.1.4. Le schisme


Devant une telle explosion, les Chisteros ne cachaient même plus leur séparation lorsque la fin de la fête 2013 arriva. Des bruits circulaient même dans les rangs des deux « clans », ce qui, bien sûr, ne fit qu'envenimer la situation. Le del GC ayant commencé à s'implanter pendant la fête, il se murmura que ceux de ce côté traitaient les autres de PC, voire de NC ! L'insulte suprême ! Et dans le même temps, de l'autre côté, il se disait que l'on classait les membres en diverses catégories : P1, P2, P3, P4... Rapidement, et les rumeurs se répandant à une allure que personne n'eût pu imaginer, certains s'énervaient de penser que d'autres avec qui ils ne s'entendaient pas spécialement bien puissent parler sur eux, dans leur dos, et vice-versa.

Quoi qu'il en soit, le phénomène prit une telle importance, qu'à la sortie de la fête 2013, le divorce était consommé ; pour faire simple, les GC d'un côté, les P1 de l'autre.

Oui mais voilà, les Chisteros avaient constitué durant plusieurs années une vraie bande, soudée, certains se retrouvèrent malgré eux au milieu de tous ces problèmes, car ils s'entendaient bien avec tout le monde, et la fin de l'histoire ne pouvait pas être aussi facile. Se tint alors une réunion au siège social du Football club Lavérune, où les Chisteros avaient établi leur repaire de 2010 à 2013, mais elle tourna presque en règlement de compte. Dans une ambiance on ne peut plus tendue, où certains ne s'adressaient même plus la parole, très peu de vérités éclatèrent finalement, certains exprimèrent leur souhait de voir les Chisteros continuer d'exister, et d'autres, arguant qu'il n'était pas possible de poursuivre dans de telles conditions, demandèrent au contraire d'en rester là, et de se quitter en bons termes. C'est donc cette solution qui prima au final, et malgré quelques points restés en suspens jusqu'au printemps 2014, les Chisteros se séparèrent officiellement en deux : les GC d'un côté, et les P1 de l'autre, qui par la suite, et face au ridicule que constituait cette appellation, devinrent les Ranpafou.

 

1.2. Des horizons divers
1.2.1. Lavérune


Lavérune (en occitan La Veruna) est une commune française du département de l'Hérault et de la région Languedoc-Roussillon. A l'ouest de Montpellier, le territoire de Lavérune est situé dans la plaine alluviale de la Mosson et de son affluent, le ruisseau de Lassédéron. Le relief est plat au plus près de la Mosson et comprend plus de collines à l'Ouest.
C'est de ce village que sont originaires la plupart des GC. Bien que certains se soient exilés au moment de poursuivre leurs études dans le supérieur, la quasi-totalité des ex-Chisteros y a vécu, d'Axel Chabal à Mathieu Steffgenn. Tous sentent une affection particulière pour ce lieu qui leur a permis de rencontrer, le plus souvent à l'école primaire, ces amis qu'ils n'ont jamais perdu de vue -ou très peu- et avec lesquels ils partagent aujourd'hui encore des moments magiques.
A Lavérune, tout s'engrune, dit un célèbre proverbe sudiste ; entre Chisteros peut-être, mais pour les GC, il n'en est rien. Certes, personne ne sait d'ailleurs de quoi sera fait l'avenir, mais une chose est sûre, les liens entre l'ensemble des GC sont bien plus forts que ne le furent jamais ceux entre les membres de la feue bande. Lavérune, c'est donc un lieu, mais aussi une religion, une raison de vivre, bref, le berceau des GC.

 

1.2.2. Les alentours


Outre Lavérune, qui prend bien sûr une place primordiale dans le cœur des GC, notamment parce la grande majorité y a vécu et gardé de nombreux souvenirs impérissables, les GC ont su s'exporter, et comptent en leur sein diverses personnes ne vivant pas à Lavérune et n'y ayant même jamais habité, mais qui reconnaissent les vertus de ce village unique qui a su les accueillir comme il se devait. Ainsi, vous Léo Moulin, de Murviel-lès-Montpellier, Ange Fouilhé, de Montpellier, et Corentin Helmer, de Saint-Jean de Védas, représentent la pluralité des origines des GC, étant donné que tous trois portèrent un jour le maillot des Chisteros. Par la suite, de nouveaux venus engraissèrent les rangs de la bande, comme Valentin Garat, également de Saint-Jean de Védas, ou, en ce qui concerne Montpellier, Maxime Lang et Paul Banal, lequel sera un des artisans majeurs de l'insertion d'autres membres dans les GC plus tard, de par son appartenance à l'équipe de basket-ball de la Croix d'Argent, la Team CAB.


1.2.3. Des entrées progressives


Une des forces des GC, bien entendu, est leur sociabilité. Toujours de bonne humeur, les membres de la bande sont enclins à faire de nouvelles rencontres, et, à mesure que le temps a passé, cela n'a bien sûr pas manqué ; c'est pourquoi, après avoir été formés de 16 à 17 jeunes et beaux garçons à son origine, ils se sont petit à petit renforcés, et, après avoir décidé de recruter leurs femmes pour les accompagner durant la fête 2014, ils ont surtout recruté trois membres qui ont parfaitement su s'intégrer au groupe : Robin Breil, Bastien Gros et Hervé Ricardo, trois autres joueurs de la Team CAB.

1.3. Les débuts
1.3.1. La naissance


Les GC naquirent de manière officielle le lundi 5 août 2013, lors de la création du groupe Facebook de la bande le soir suivant la fin de la fête votive 2013. Cette fête, vous l'aurez compris, avait été partagée par les Chisteros, lesquels n'étaient donc toujours pas séparés de manière officielle lors de la naissance des GC ; ceci participa sans doute du désir de nombreux ex-Chisteros devenus GC de voir le schisme s'opérer lorsque la fameuse réunion se produisit quelques temps plus tard.
Quoi qu'il en soit, en vertu des liens créés avec des personnes telles que Paul Banal pendant ladite fête, lequel y était venu et s'y était fortement diverti avec certains Chisteros, c'est en toute logique que la décision de créer les GC se prit.
Ainsi, ce fameux 5 août, certains Chisteros se réunirent au siège social du club de football du village pour se retrouver, débriefer, discuter, bref passer un bon moment, mais étaient également de la partie d'autres personnes, telles que la Conge, que tout le monde a aujourd'hui oubliée, mais aussi donc Paul Banal. De fait, devant l'importance rapide prise par le del GC déjà pendant la fête, au cours de laquelle les premières divisions dans la feue bande s'était fait ressentir, c'est aux alentours de 23h00 que le groupe fut créé. A une heure du matin de la même nuit, soit le 6 août, la première photo de couverture était publiée : les GC étaient nés.


1.3.2. Le mois d'août 2013


Une fois créés, et comme au début de bon nombre de relations, les GC connurent un enthousiasme à en faire frémir plus d'un, enthousiasme qui fut parfaitement illustré par le mois d'août invraisemblable qu'ils passèrent ensemble.
Bien sûr, un des symboles de ce début d'aventure fut la Kitch. Ces soirées permirent à la bande fraîchement créée de partager des moments de complicité unique, de telle sorte que, dès le jeudi 8 août, les GC partirent partager leur première nuit du genre à la Dune, après un apéro chez Sylvain Cubel, dit Cubi. Ainsi, les GC connurent leurs premiers faits d'arme, de la soirée chez Léo Moulin qui vit un remix de Papaoutai en Fratéoutai et qui termina, pour certains, dans la piscine complètement nus, à la soirée de Théo Briane, qui, en plus d'y avoir vu Clément Joly, dit la Jole, s'endormir sans gloire 15 minutes après son arrivée (après un événement peu glorieux qu'il n'est pas nécessaire de rappeler ici), fut surtout le théâtre du premier bazoom public d'un GC, en l'occurrence l'hôte du soir. Le bazoom est une pratique spéciale dont les règles sont simples : une personne ôte l'intégralité de ses vêtements, tandis qu'une autre, habillée se positionne derrière lui et place un verre sous ses fesses. On lui verse ensuite de la bière (on peut recourir au Pastis en cas d'extrême nécessité) le long du dos, laquelle passe par le sillon inter-fessier inter-glutéal du membre dénudé. Celui-ci doit ensuite boire le liquide arrivé dans le verre, mais le plus souvent, un bazoom réussi est un bazoom royal, c'est-à-dire qu'avant de boire, il faut tremper dans le verre son sexe. Ainsi, cette pratique peut se réaliser à plusieurs, ce qui permet d'échanger les verres entre participants après ladite trempette.
Par ailleurs, ce premier mois d'existence pour les GC fut marqué par deux chansons. Wake me up, d'Avicii, fut le symbole d'une amitié naissante, car les GC eurent pour habitude de l'écouter ensemble, mais surtout la Transhumance, chanson du groupe Sangria Gratuite, laquelle laissa une empreinte indélébile sur le groupe (preuve en est, elle est encore régulièrement entonnée à tue-tête par ses membres).
Enfin, le mois d'août 2013 fut conclu en beauté par une manifestation que les GC se promirent de renouveler chaque dernier vendredi d'août, le barathon. Ayant pour principe de vagabonder dans les rues d'une ville pour en sillonner un maximum de bars, la première édition partit le vendredi 30 août du bar La Pleine Lune, et se termina tard dans la nuit à celui du Temple. A la suite de cette première expérience, lors de laquelle les GC ne respectèrent pas exactement le parcours initialement prévu, ils conclurent cependant bien évidemment de le refaire, grâce au succès que fut ce premier barathon. Hélas, la réalité prit petit à petit le dessus, et rappelant chacun des GC à ses obligations, qu'il s'agît d'études ou de vie professionnelle, il fallut, lorsque le mois de septembre pointa la bout de son nez, mettre un terme à ce rythme effréné de réunions GC ; toutefois, ce n'était pas pas la fin de la bande, et il était simplement question de se séparer pour mieux se retrouver l'été suivant, tout en continuant de se retrouver de temps à autre, bien que ce fût de manière plus intermittente.

2. 2013-2014
2.1. Des liens forts


Après un mois d'août au cours duquel ils se rendirent compte qu'entre eux, c'était une évidence, la fin de l'année 2013 fut un peu particulière pour les GC. Une expérience vint en effet créer tristesse et inquiétude : alors qu'un de ses membres (dont le nom sera ici tu pour des questions d'éthique) devait organiser à son nouvel appartement une crémaillère qui devait marquer le premier grand rassemblement GC de l'après été, il l'annula en dernière minute prétextant un vilain rhume qui allait l'éloigner des terrains pendant une période indéterminée. Face à un tel manque de respect, l'équilibre des GC fut plus que jamais menacé ; comment avait-il pu prendre une telle décision alors que tous ses camarades se faisaient une joie de se retrouver enfin ? L'incompréhension régna donc, mais, de par la force des relations qui s'étaient tissées pendant les premières semaines de leur aventure commune, les GC surmontèrent progressivement cette difficile épreuve, décidant d'apporter finalement leur soutien unanime à leur camarade malgré son dérapage. Cependant, celui-ci subit tout de même les conséquences de son acte délibéré, étant donné qu'il s'isola petit à petit du reste du groupe, et pendant plusieurs mois, n'en vit que certains en de rares occasions. L'affaire du rhume ébranla donc l'harmonie de la bande, mais, grâce à des membres tous désireux de passer outre et de faire bloc, cette expérience renforça finalement les liens entre GC, qui pardonnèrent à leur ami d'avoir inventé un motif inapproprié pour justifier la non tenue d'un événement qui les mettait tant en joie, et ils repartirent de plus belle, continuant leur histoire plus soudés que jamais. Merci le rhume.


2.2. Vieurals 2.0


Vous l'aurez sans doute compris, l'année 2013-2014 fut entachée par l'affaire du rhume, qui maintint l'auteur de l'erreur à l'écart du groupe pendant de longs mois, étant donné qu'il préféra s'isoler pour surmonter ce sentiment de culpabilité intense et revenir plus fort que jamais auprès de ses amis. Néanmoins, la vie du groupe n'allait pas s'arrêter pour un membre qui au final était le fautif ; c'est pourquoi, lorsque l'hiver arriva, amenant avec lui les traditionnelles vacances de Noël, les GC saisirent l'opportunité de se retrouver, et, pour célébrer le réveillon de la nouvelle année, ils se retrouvèrent à Vieurals, un hameau aveyronnais situé à la limite du plateau de l'Aubrac et de la vallée du Lot, où les grands-parents de Théo détiennent deux chalets offrant confort et chaleur permettant à leur petit-fils d'y accueillir ses amis plusieurs jours durant.
Ainsi, le 28 décembre arrivèrent Valentin Garat, dit Val, Théo et la Jole, ainsi que Gaëtan Sueur, un jeune homme qui ne trouva finalement pas ses marques au sein du groupe. Les rejoignirent Caroline Brousse, dite Caro, et Alice Puech, deux amies d'enfance, qui, au contraire, se mêlèrent très rapidement au del GC. Ils passèrent leur première après-midi sur les hauts plateaux enneigés de de l'Aubrac, puis rentrèrent au chalet « du haut », où se tient habituellement la vie en communauté, celui dit « du bas » servant principalement à en faire dormir certains, notamment les couples. Ils y passèrent ainsi leur première nuit, et attendirent le lendemain qu'arrivent les suivants. Le 29 débarquèrent de nouvelles voitures, et le groupe s'agrandit peu à peu. Entre affalements sur les canapés, balades dans la neige, et « Questions pour un champion » improvisés, les GC trouvaient rapidement leur bonheur, et lorsque le soir vint, l'ambiance fut plutôt calme de par la non présence du groupe au complet, et ce, même si la Jole, une fois de plus, ne termina pas la soirée.
Le 30, hormis les arrivants du dernier soir, la bande se retrouva presque au complet, et put célébrer la première édition d'un événement qui resta dans les mémoires de tout un chacun : les Olympiades des GC. A la suite d'un tirage au sort parfaitement neutre réalisé par Paul Banal, dit Polo, Théo, Cubi et la Jole au siège, les GC durent se préparer, par binôme ou trinôme, au choix d'un nom d'équipe, parfois d'un drapeau, ainsi de suite, mais surtout se confronter à la terrible et mythique épreuve du relais Oreo.

 

Tandis que les premiers membres des équipes prirent position en haut d'une colline enneigée et glissante au possible, leurs partenaires se placèrent au milieu de celle-ci, prêts à recevoir le gâteau Oreo que les premiers avaient pris le soin de placer dans le vêtement abritant leurs parties génitales. Devant ou derrière, c'était selon. Ainsi, les premiers s'élancèrent avant de transmettre le bien à leur coéquipier, et la course fut marquée par de nombreuses glissades et chutes, sans compter les tacles assassins portés en toute gratuité par Cubi et Valentin Boulenzou, dit Boubou. A l'issue du relais, la sentence fut sans appel : les derniers étaient Célia Bou et Bastien Estival, dit Bastos. Et alors que ce dernier refusa dans un premier temps de se soumettre à la sanction prévue pour les laternes rouges, Célia lui montra la voie, et tous deux durent donc croquer dans un des Oreo qui était passé au milieu de poils pubiens en tout genre.
Les Olympiades se poursuivirent sans grande application, avec une tournante au ping-pong par exemple, ou avec une course de fond remportée bien sûr par l'inusable Théo.
La soirée, kitch, fut cette fois plus animée, en témoignent le passage de la chanson Aïcha et la création de l'abréviation « PQ » pour désigner un panard de qualité, et le 31 décembre 2013 fut une belle journée, marquée par une balade rocambolesque à laquelle ne put prendre part Boubou à cause de ses pneus qui ne lui permirent pas de rallier le point de départ de la promenade, mais aussi par le jet d'une boule de neige de Léo dans l’œil de Julie Verdier, dite la Verde, compagne de Polo, lequel tenta de s'énerver mais ne convainquit pas grand monde. Ainsi, cette dernière journée de l'année qui avait vu les GC naître se conclut par une soirée symbolisée par une tenue vestimentaire classe, et le groupe débuta une nouvelle année dans la joie et la bonne humeur, tous heureux d'être accompagnés d'amis aussi incroyables.
 

2.3. Les 20 ans de Paul 


2014 symbolisa pour de nombreux GC l'année des 20 ans, un âge spécial qu'il convient de célébrer comme il se doit. C'est ce que ne manqua pas de faire Polo, né le 12 février, et qui, pour festoyer en compagnie de sa famille et de ses amis, obtint une salle à Montpellier dans laquelle il organisa une soirée kitch restée dans les annales. De débats autour de la Suze entre le père de Polo et Théo, à la Jole qui but du pastis dans un sac plastique, en passant par Léo qui termina sa soirée dans le vestiaire en bonne compagnie, sans oublier les strip-teases réservés à Polo, la soirée marqua un moment clé de l'histoire des GC.


2.4. Bouillargues, 1ère édition


Le vendredi 7 mars 2014, quelques GC se retrouvèrent à Bellegarde, une petite ville du Gard où se tint une soirée dantesque organisée par la Faculté de Médecine de Nîmes, une manade. Grâce à Adèle Moulin, alors élève en P2 (2ème année de médecine) à Nîmes, Thibaut Carbonneill, dit la Carbe, Antonin Deslandes, dit Anto, Mathieu Vangrevelynghe, dit le Belge, Bastos, la Jole, Polo, Théo et Léo furent de la partie, et participèrent donc à la première manade de l'ère GC, laquelle cristallisa les mémoires de beaucoup, notamment la Jole et Théo, pour des raisons « sentimentales ». Le Belge aussi, en garda un souvenir unique grâce notamment à la belle Agathe, tandis que la Carbe se retrouva les mains coincées dans ses gants de boxe, ce qui l'empêcha de laisser ses doigts traîner à droite à gauche. Léo se fit quant à lui plutôt discret, et Anto se fit remarquer au beau matin, lorsque, alors qu'il semblait qu'il n'y avait plus qu'à attendre encore quelques minutes avant de mettre les voiles, il se fit percuter l'arrière de la voiture par une inconsciente au regard hagard, qui laissa penser qu'elle avait absorbé des substances pas totalement licites.
Bref, cette soirée fut riche en rebondissements, et donna l'envie aux GC de renouveler l'expérience manade.


2.5. Juin-juillet
2.5.1. La Coupe du Monde 2014


Au-delà de l'événement planétaire qu'il constitue, le Mondial de football, qui se tint du 12 juin au 13 juillet 2014 au Brésil, fut une occasion supplémentaire pour les GC de se réunir et de communier autour d'une ferveur nationale impressionnante.
Aussi, l'événement rimant avec le retour de l'été, il permit aux membres de la bande d'avoir un plaisir décuplé à l'idée de se retrouver (exit les exigences des études). Ainsi, dès le début de la compétition, et un match d'ouverture opposant le Brésil à la Croatie (3-1 score final), les GC allèrent chez Adèle et Léo, où ils passèrent une bonne soirée, marquée par une phrase, prononcée par le présentateur télé de TF1 Gilles Bouleau à l'arrivée des équipes dans l'enceinte du stade : « Les joueurs descendent de l'autocar ». Par la suite, les motifs de réunions GC se concentrèrent autour des matches de l'équipe de France, afin de perpétrer la tradition initiée durant les matches de préparation, notamment celui contre la Jamaïque (8-0) où certains avaient mangé chez la Jole. De surcroît, le premier match des Bleus fut suivi par les GC au siège, et vit la victoire des coéquipiers de Karim Benzema, auteur ce soir-là d'un triplé (3-0) face au Honduras. Ces rendez-vous renforcèrent une fois de plus l'union de la bande, encline à une passion commune, et, à l'image du pays qui se réconcilia avec son équipe incarnée par le sélectionneur Didier Deschamps, les GC restèrent unis dans la victoire comme dans la défaite. D'une phase de groupe rêvée à une élimination cruelle en quarts de finale, en passant par un huitième de finale difficilement remporté, ils se prirent à rêver à une deuxième étoile, ce qui en conduisit certains à se promettre de se tatouer sur les fesses les initiales du sélectionneur en cas de titre. Malheureusement, leurs espoirs furent emportés par les futurs vainqueurs Allemands le vendredi 4 juillet, date à laquelle bon nombre des GC se réunirent place Jean Jaurès, au Tire Bouchon, et où une photo prise à leur insu se retrouva le lendemain dans le Midi Libre. La coupe du monde, c'en était terminé, mais l'été, lui, ne faisait que commencer.


2.5.2. France-Suisse au Cargo

 

Toujours dans cette ambiance festive de la Coupe du Monde et du mois de juin, qui vit certains GC aller en petit comité à une nouvelle manade à Lunel, plus décevante que la première, et qui en vit une bonne partie se réunir pour disputer le « Tournoi de l'amitié » lors duquel Boubou exhiba au grand public ses qualités jusqu'alors cachées de gardien de but, c'est le vendredi 20 juin que le plus grand rassemblement GC du mois se produisit, lorsque, dans le cadre du Mondial, une soirée fut célébrée au Cargo. Il s'agit d'ailleurs là du début d'une grande histoire entre le groupe et ce bar-discothèque situé rue du grand Saint-Jean à Montpellier, et permit ce soir-là à la bande d'assister au deuxième match de poule de l'équipe de France, l'opposant à ses voisins helvétiques. Happy hour et tenues bleu blanc rouge obliges, la soirée commença sous les meilleurs hospices, tout le monde reprenant à tue-tête La Marseillaise, qu'ils n'avaient pu chanter lors du premier match à la suite d'un problème technique.
Première explosion quand, d'une superbe tête, Olivier Giroud débloqua la situation au quart d'heure de jeu, et alors que les uns et les autres arrêtaient tout juste de se prendre dans les bras, Matuidi doublait la mise dans la foulée, provoquant un enthousiasme délirant. Ce fut alors l'enchaînement parfait pour les GC et leurs amis présents ce soir-là, qui, en plus des effets rapides de l'alcool provoqués notamment par les nombreux shooters et pastis à un euro qu'ils ingurgitèrent sans discontinuer, assistèrent à un spectacle inouï de la part des Bleus : après un troisième but somptueux de Mathieu Valbuena sur une contre-attaque éclair menée côté gauche par le premier buteur du soir, la France s'imposa finalement 5 buts à 2 grâce à deux réalisations supplémentaires de Karim Benzema et Moussa Sissoko en seconde période ! Victoire, début d'été, et soirée entre amis, tous les facteurs furent ainsi réunis pour que le reste de la soirée soit la parfaite continuation de ses débuts, et c'est ce qu'il se passa, tous ayant été motivés par la sublime prestation de leurs joueurs.

 

2.5.3. Carnon


Carnon (ou Carnon-Plage) est une station balnéaire située sur la commune de Mauguio, où les parents de Théo acquirent il y a quelques temps un bien immobilier faisant la joie des GC : une maison en bord de mer, disposant de plusieurs couchages, et une terrasse collée à la plage. Bref, le cadre idéal pour n'importe quelle famille qui voudrait passer ses vacances près de la Méditerranée. Seulement voilà, pour les GC, pas besoin de louer à la semaine ou au mois, étant donné qu'avec un hôte du standing de Théo, toujours prêt à satisfaire ses amis, c'est une soirée par ci, une après-midi par là. Bref, du Carnon à volonté ! Ainsi, en juin et juillet 2014 (principalement), les GC eurent pour coutume de s'y retrouver, que ce fût pour y jouer au beach soccer, pour s'y alcooliser, s'y baigner, y faire du paddle, etc. Autrement dit, il s'agit là de passer un été aux caractéristiques typiques du Sud de la France : amis, soleil, apéro. Les filles également apprécient cet endroit convivial, qui est d'ailleurs si chaleureux que Caro, pour se rafraîchir, montra clairement qu'elle s'y sentait comme chez elle.
Enfin, comment oublier le boulodrome de Carnon ? Placé à une dizaine de mètres de la maison des Briane, il fut le théâtre d'affrontements légendaires, où Valentin Garat, dit Val, devint la révélation de la pétanque Héraultaise, ce qui lui valut d'acquérir le surnom d'arme fatale, ses équipes recourant souvent à lui en cas de situation désespérée.
Carnon contitue donc un ensemble d'éléments favorables à la production d'activités sources de plaisirs intenses, dits panards, dont les GC ne sont jamais rassasiés.


2.5.4. Vergèze


La fin du mois de juillet, dont le mois tout entier fut parsemé de divers panards à droite à gauche, fut marquée par le déplacement de quelques GC à Vergèze, une commune française située dans le département du Gard. En effet, alors que Polo a l'habitude d'y aller pour y faire la fête votive, il en parla à certains GC, leur conseillant vivement d'y venir, sachant que Léo, Bastien Gros, et Robin Breil, dit Grobin, seraient de la partie étant donné qu'ils y étaient déjà allés. Ainsi, le vendredi 25 juillet, lors d'un repas chez le Belge où certains RPF débarquèrent à l'improviste, Polo réussit à convaincre la Jole, Val, Anto et le Belge d'y venir le lendemain.
Finalement, Val ne put venir, ce qui incita les trois autres à faire croire à Polo qu'eux non plus ne viendraient pas. La surprise fut donc totale et la joie immense lorsque le lendemain, samedi 26 juillet (un jour pourtant pas fameux au vu du Saint qu'il célèbre), ils se retrouvèrent aux abords des arènes vergézoises. Les quatre déjà présents racontèrent alors aux nouveaux arrivés l'après-midi qu'ils avaient passée, Léo racontant au passage sa rencontre avec les frères Miko pendant le tournoi de pétanque. Une fois les sept réunis, ils firent donc un tour par les arènes où se tenait un toro piscine digne de ce nom, Anto et compagnie en profitant pour s'alcooliser doucement mais sûrement. Ainsi s'en suivit la soirée, animée par un groupe d'une très grande qualité, mais où les 7 GC présents perdirent toute forme de respect : d'un Bastien se donnant en public sur la chanson September du groupe Earth Wind and Fire, à un Grobin faisant des pompes sur la scène et prononçant au micro du chanteur des paroles que les plus minutieux scientifiques n'ont toujours pas réussi à décrypter à l'heure actuelle, en passant par un Léo frappant dans des objets imaginaires sur le chemin du retour, la soirée placée sous le signe du Get Perrier fut donc dantesque.
Tandis que les trois arrivés en début de soirée dormirent dans la voiture d'Anto, laquelle garda des traces indélébiles de son passage dans le Gard, les quatre autres furent hébergés gracieusement par les grands-parents de Polo, et ceux-ci profitèrent de l'occasion pour relancer l'invitation pour l'année suivante, promettant d'accueillir autant de GC que leur petit-fils leur ramènerait.
Ainsi se termina donc ce fou périple, dont Bastien et Anto ne purent se remettre immédiatement puisqu'à leur retour dans

l'Hérault, ils durent enchaîner avec l'anniversaire de la compagne du second, Candice Auperrin, dite la Cande.

 

2.6. La fête de Lavérune 2014
2.6.1. La préparation


Face à la redistribution des cartes provoquée par le schisme de la fin d'année 2013, le début de 2014 fut marqué par un changement d'organisateur forcé chez les GC, étant donné que J.C, désormais devenu Jopetto, s'en était allé du côté RPF. Le duo formé à l'époque par la Jole et Cubi était enclin à se reformer, mais face à des études plutôt permissives pour l'un et très exigeantes au contraire pour l'autre, la Jole, fier de revenir aux affaires, se résolut à préparer une fête de qualité pour ses amis, qui, eux, étaient davantage reconnaissants que les gougnafiers du passé.
Dès le mois de mars, il partit à la recherche de sponsors, n'hésita pas à empiéter sur les villages voisins pour glaner un maximum d'argent, et obtint finalement le partenariat d'une trentaine d'entreprises, bien aidé également par le réseau grandissant apporté par ses compères, même les plus inattendus : le père de César Paris, propriétaire d'un garage Peugeot, s'acquitta de 120 euros pour financer la fête de la bande de son fils, lequel ne prend pourtant pas souvent part aux rassemblements GC, mais l'aide de la Carbe, voisin de César, fut primordiale dans l'acquisition de ce sponsor.
Avec quelques 1600 euros d'aides, la fête se lançait donc sous les meilleurs hospices, et les GC purent s'occuper de la confection des maillots. Emmenés par un Polo expert en technologies informatiques, ils créèrent un logo sublime, décidèrent de remplacer la bande bleue et blanche de la marque Ricard par « Les GC » pour mettre devant le maillot, choisirent avec soin l'écriture de leur maillot, les inscriptions à annoter en haut du dos (ils élirent la mention « Saucisse, respect, qualité ») et sur les fesses (« Ton coup de folie » sur celles des garçons et « C'est pas fini... » sur celles des filles, en référence au refrain de la chanson Le coup de folie de Thierry Pastor, duquel il sera question plus tard), ainsi que la disposition des sponsors (la marque Peugeot et son lion se retrouvèrent sur le devant du maillot, tandis que Véd'as Pizzas et Stock'n go furent positionnés sur le devant des débardeurs, étant donné qu'une majorité de filles préféra porter ce vêtement plutôt qu'un maillot).
Aussi, les jours précédant la fête, les GC s'impliquèrent enfin à fond dans la confection d'un bar : alors qu'ils avaient prévu de fabriquer une construction à roulettes à l'intérieur de laquelle ils auraient pu se mettre durant les encierros, le chef de chantier Théo opta pour un bar, bien plus pratique en vue d'y disposer les boissons en tous genres. Pendant 2 à 3 jours, grâce aux palettes récupérées en masse par Polo, Théo dirigea ses équipes, et l'addition d'idées aboutit à un chef d'oeuvre, ou presque. A sept ou huit, le premier jour de la fête, 7 ou 8 GC le transportèrent au château, où ils furent reçus par certains RPF ébahis, lesquels ne s'attendaient pas à voir les GC avec un bar (en témoigne le statut d'une RPF quelques heures plus tôt disant grosso modo « Nous, on a un bar »). Certes, les fondations étaient moins solides, le design certainement moins appliqué et la structure plus fragile, mais les deux affiches Ricard disposées en arrière-plan attiraient clairement l'attention, et c'est sûrement ce qui expliqua la plus grande affluence au bar des GC durant la fête, bien qu'on pût sans doute la justifier également par la plus grande quantité d'alcool qui s'y trouvait ou par la popularité de ses membres au sein de la communauté en général.
Entre temps, la bande avait aussi choisi de récupérer un caddie pour déplacer ses boissons pendant les manifestations autres que les bals du soir (aubades, encierros), et, le 31 juillet, veille de la fête, c'est non sans mal que les GC parvinrent à s'en approprier un. En allant à Carrefour avec la voiture de Théo, Cubi, Ange et la Jole constatèrent que le chariot ne rentrait pas entièrement dans le coffre, disposèrent une affiche par dessus pour le cacher, celle-ci tomba sur la route durant le trajet, etc. Bref, ce fut une sacrée expérience, mais l'objectif fut atteint, et cela se ressentit pendant la fête, le caddie facilitant grandement les déplacements des uns et des autres dans le village.
Enfin, à quelques jours de la fête, les GC firent les courses, disposèrent le tout au siège, notamment toutes les boissons sur des tables côte à côte, ce qui donna lieu à plusieurs photos impressionnantes. Ainsi, bénéficiant du siège qu'ils avaient pu conserver grâce à Cubi qui en avait les clés, ils étaient fin prêts à démarrer ces 3 jours de fête.

 

2.6.2. Le déroulement
2.6.2.1. Des journées animées


Après le retour de Théo, Ange Fouilhé et Maxime Lang, dit Max, de Bayonne, où ils assistèrent fin juillet aux traditionnelles fêtes et où ils passèrent donc cinq jours trop ivres, la fête put commencer. Ainsi, au lendemain d'une kitch mémorable promettant un long week-end de folie, c'est le vendredi premier août que la fête débuta. Après les derniers petits réglages dont le déplacement du bar au château, les GC se réunirent au siège où ils avaient récupéré quelques jours auparavant leurs maillots, et, aux alentours de 17h30, ils partirent tous ensemble à la mairie, pour assister au coup d'envoi officiel des festivités, symbolisé par un discours du maire du village, Roger Caizergues, et du président du comité des fêtes, Jacques Cubel, père de Cubi. Profitant de l'apéritif offert par la municipalité, c'est en se servant surtout du punch et autres bières qu'ils transportaient dans leur caddie que les GC firent doucement monter la température.
Ils parcoururent dans la foulée quelques petites centaines de mètres pour se rendre sur la place du village, où allait se dérouler le premier encierro de l'année. S'agissant d'une coutume qui divise les avis, certains n'hésitèrent pas à se lancer en scène pour ressentir l'adrénaline du taureau passant à côté d'eux, pendant que d'autres préférèrent rester en retrait, soit en se contentant d'observer, soit même en se désintéressant du spectacle au profit de conversations en tous genres. Cette année, pour la première fois depuis un bon moment, le comité avait décidé de mettre cet encierro en fin d'après-midi alors qu'il avait pour habitude de se dérouler à la tombée de la nuit, mais cela permit aux GC de ne pas arriver en retard au château le premier soir ; dans l'ensemble, cette première journée, qui en réalité ne constitua que quelques heures, se passa dans un relatif calme.
Dès le lendemain, samedi 2 août, les choses sérieuses commencèrent. Dès 8h du matin, après un coucher proche des 5 heures du matin pour la plupart, les aubades marquèrent le début d'une journée longue et rythmée. Les aubades constituent une tradition camarguaise, mise au goût du jour selon les besoins de la fête votive, pendant laquelle des membres du comité des fêtes, au son des musiques festives jouées par une peña, arpentent les rues du village de bon matin pour vendre des fougassets (une sorte de brioche sucrée chère à Jopetto) aux Lavérunoises et Lavérunois afin de récolter de l'argent, dans le but d'améliorer la fête l'année suivante et de rembourser les frais engagés à crédit pour organiser celle en cours.
Hélas pour les GC, les aubades furent une expérience partagée par très peu, et encore Théo, qui en recueillait plusieurs à son domicile transformé en auberge pendant la fête, parvint à obliger ceux qui dormaient chez lui à y prendre part. Et bien entendu, ils ne regrettèrent pas ! Malgré la fatigue, ils apprécièrent de découvrir aux côtés des plus expérimentés les joies des aubades, allant de maison en maison dans la joie et la bonne humeur, pouvant profiter des piscines et des apéritifs servis chez certains Lavérunois pour qui la fête est une tradition à conserver.
Quoi qu'il en soit, une fois les aubades du samedi terminées, les GC, dont l'effectif grandissait à mesure que la journée avançait et donc que les uns et les autres se réveillaient, allèrent à l'encierro de 13h, lequel se passa toujours aussi tranquillement, sachant que la manade engagée par le comité depuis la nuit des temps, « Lou Pitchoune », ne fournissait pas les taureaux les plus fougueux qu'il soit. Néanmoins, pour les plus aficionados, il fallut en profiter un maximum, étant donné que là, le comité n'avait pas changé l'horaire de l'encierro, mais avait supprimé celui qui, chaque an, était en plus de celui-ci pratiqué en fin d'après-midi.
Les GC avaient donc participé aux deux principales activités diurnes organisées par le comité, et, pour occuper leur après-midi, ils mangèrent chez Théo, dit aussi #ChefdeClan (c'était son surnom durant la fête), chez lequel ils passèrent la plus grande partie de la journée. Dans un cadre idéal marqué par des hamacs de qualité, une grande piscine et un jardin volumineux, la bande passa l'après-midi à se reposer, leurs folies de la veille les ayant bien éreintés. Cette fatigue, associée à l'alcool, offrit au groupe un spectacle sans égal : Grobin réalisa l'exploit, pour la première fois en public, d'insérer un objet jamais introduit dans une bouteille d'eau Cristaline. Passée la performance, la bande, impuissante face au manque d'imagination du comité des fêtes pour proposer des activités en plus grand nombre, dut se résoudre à boire pour oublier, de manière qu'ils partirent de chez Théo de bonne humeur. Ainsi, le début de soirée venu, ils se retrouvèrent au château, histoire de prendre la température à quelques heures de la deuxième soirée. Accoudés à leur bar, ils continuèrent de boire, servirent même des coups aux musiciens de l'orchestre Octane qui allait officier ce soir-là, et, pour faire passer le temps, certains d'entre eux invitèrent même des doyennes du village à danser au milieu de la piste de danse, ce qui ravit la plupart de ces grands-mères, comme pourra en témoigner Cubi. Après ce divertissement, grâce aux tickets que leur avait fourni le comité après que les GC s'étaient acquitté de 200 euros pour y avoir droit (ils ne savaient que faire de tout cet argent qu'ils avaient cette année-là !), ils dégustèrent une paëlla digne de ce nom, ce qui leur remplit la panse de manière optimale en vue de ce qu'ils prévoyaient d'ingurgiter dans les heures qui allaient suivre.
C'est donc le ventre plein qu'ils se couchèrent ce soir-là, ce qui expliqua que le lendemain matin, dernier jour de fête, certains ne purent se lever pour assister aux aubades. Les plus courageux ne se dégonflèrent pas, et, après quelques verres et piscines, ils étaient plus en forme que jamais, comme Léo, qui n'hésita pas à prendre à partie Jopetto à la suite des incidents qui étaient survenus les soirs précédents et dont nous parlerons plus tard, en lui adressant cette phrase restée dans les mémoires : « Oh Toutenpéto, on t'a pas vu hier soir ». Ce dernier, probablement conscient de l'attaque frontale que cette phrase constituait, préféra pourtant faire profil bas, certainement après s'être rendu compte qu'il ne faisait pas le poids, de la même manière que lui et ses camarades RPF ne l'avaient pas fait face aux GC jusqu'alors. Les aubades purent donc se poursuivre dans le calme, et leur fin, côté GC, fue marquée par un anodin tour par la boulangerie de Rose, propriétaire du principal point chaud du village. En effet, alors que Cubi et la Jole devaient y passer pour récupérer les baguettes de pain commandées pour manger le midi, ils furent accompagnés par le Belge, Léo, Chac et Bastos. Ce dernier, voyant les morceaux de pain arriver, se saisit d'un bout de l'un d'eux, et s'écria, heureux tel un enfant mangeant sa première confiserie : « Un quignon chaud ! ». Il n'en fallut pas plus pour que les autres se moquent de cette remarque, ainsi le quignon chaud s'imposa petit à petit comme un emblème de la communauté GC.
Suite à cet épisode, ils se dépêchèrent de rejoindre leurs autres coéquipiers au Lassederon, un lotissement clé du village, où se tient chaque année un apéritif très apprécié de ceux qui y prennent part. Mais cette année, il fut plus court qu'à l'accoutumée, ce qui n'empêcha pas les le groupe de récupérer deux bouteilles de Pastis avant d'aller chez la Jole, dont la maison se situe juste à côté. Là, les GC continuèrent de boire, certains firent un tour par la piscine, où un hamac plus précaire causa la chute de Polo, puis ils s'installèrent autour de la table de ping-pong pour s'apprêter à manger salades de pâtes et poulet grillé. C'est alors que Léo se laissa filmer en plein « Léocoptère », une action qui donna lieu à un slow motion qu'aucun GC n'a aujourd'hui oublié. Puis vint l'un des moments phares de cette fête ! Après que les GC se sont débarrassés à leur manière d'un foulard RPF que Boubou avait récupéré, celui-ci, renommé pour l'occasion B2OBOU, en référence au rappeur Booba, eut à s'opposer au Belge, dit MC le Belge, dans un Rap Contender mythique. Le principe est simple : chacun leur tour, les adversaires doivent se lancer des « punchlines », sortes de phrases visant à « casser » (comme dirait Brice de Nice) l'autre, ce qui explique que, par extension, le Rap Contender soit plus communément appelé « clash », tout simplement. Le combat fut rude, et tandis que les deux furent déclarés vainqueurs, Boubou offrit tout de même la punchline ayant sans doute le plus marqué les esprits de l'histoire des clashs : « Regardez le tous, il se branle sur Caroline Brousse ». Aussi, Chac se fit remarquer par une intervention inopinée, lorsque, voulant prendre part à la fête au moment où Boubou reprochait au belge de boire du jus de pamplemousse, il jugea utile d'apporter la précision suivante : « Rosé pamplemousse ! ». L'après-midi se passa donc une nouvelle fois sous le signe de la bonne humeur, et, vers 14h30, les GC partirent au château, où la plupart, nourrissant de grandes ambitions, s'inscrivirent au concours de triplettes organisé par l'association de pétanque Lavérunoise. Contre toute attente, malgré la présence de la Team Aricot, 6 fois champion Olympique de pétanque à Budapest et à Stockholm notament, aucun trinôme GC ne franchit le deuxième tour, ce qui leur laissa du temps pour ne pas être en retard à l'encierro de 18h30, dernier de la saison. Rien de particulier à noter une nouvelle fois, si ce n'est la création par Paulo et Léo d'une chanson à la gloire de la Jole, justement intitulée « La Jole », bien qu'il ne soit pas certain que celle-ci apparût durant cet encierro-là ou celui de la veille.
Ainsi se termina la dernière journée, et après un ultime repas partagé tous ensemble, les GC se rendirent au château pour une dernière soirée qui s'annonçait inoubliable, malgré l'inquiétude provoquée par les affiches indiquant le DJ qui allait animer le dernier soir, un certain DJ Domy, totalement inconnu au bataillon.


2.6.2.2. Des soirées endiablées


Outre les journées qui sont davantage l'occasion pour évoluer réellement en bande, les soirées de la fête votive sont, par contre, la réunion avec tout le village, et permettent de finir dans des états dont seule la fête a le secret.
Toutefois, les panards pris dépendent bien souvent des groupes ou orchestres présents chaque soir, et le vendredi, bien que Greg Aria mît une ambiance fort agréable, il ne délivra cependant pas une prestation digne d'acclamations, à la manière d'un « Nuit blanche » (groupe souvent venu à la fête les années précédentes) par exemple. Bien sûr, cela n'empêcha pas les GC de passer une bonne soirée, tous enchaînant les verres plus vite les uns que les autres, de manière qu'ils finirent pour la plupart la soirée très tard, bien après l'arrêt de la musique à 2 heures du matin.
Le lendemain, samedi soir, le village avait droit à une valeur sûre, le groupe « Octane ». Son chanteur, d'origine Lavérunoise, ainsi que ses musiciens, s'étaient distingués en 2011 lorsque, la pluie ayant décidé de venir gâcher la fête, ils ne s'en étaient pas laissé compter et, quittant leur scène, avaient continué à jouer sur le bar du comité des fêtes. Cependant, en cette année 2014, et faute de pareilles prouesses, Octane fut jugé décevant par beaucoup, des plus habitués aux simples amateurs de bonne musique. En effet, on considéra que l'ambiance n'était pas au rendez-vous, de par les choix musicaux diffusés, trop récents et pas assez festifs pour la plupart. Toutefois, une éclaircie apparut ce soir-là, même si là aussi, les GC n'eurent pas besoin d'un grand concert pour prendre un grand panard, puisque dans tous les cas, ils savaient apprécier les moindres moments de cette fête qu'ils avaient attendu toute l'année. En effet, en milieu de soirée, Octane joua une série de chansons festives au possible, parmi lesquelles Le tube de Ricoune, ce qui réconcilia pour un temps les orange avec la programmation du soir. Et surtout, après avoir accepté avec une grande gentillesse d'essayer de jouer la chanson phare des GC, le groupe tint parole, de telle sorte que, sortant de leurs partitions, les musiciens produisirent l'air du coup de folie de Thierry Pastor, et le chanteur se mit à l'entonner, tendant même le micro aux GC, laissant écouter à tout le village la suave voix de Polo.
Enfin, le dimanche soir fut l'apothéose. En effet, malgré l'angoisse créée par les affiches du dit DJ Domy pour animer la soirée, celui-ci mit d'entrée le feu à l'assemblée en annonçant que, de par le fait qu'il était Lavérunois, il avait à cœur de satisfaire les attentes de ceux qui partageaient la même terre que lui. Et il ne déçut pas les foules. Ainsi, les GC mirent de côté la fatigue accumulée par ces 3 jours de débauche, profitèrent de l'alcool qu'ils avaient pris le soin de conserver afin qu'il y en ait davantage le dernier soir que les deux précédents, et prirent un panard hors du commun. Avec le duo de choc formé par Ange et Max au bar, les verres affluèrent, ils purent même s'offrir le luxe de servir des verres aux non GC qui venaient réclamer à boire, de telle sorte que toute la bande, mais aussi leur entourage, furent d'une humeur des plus propices pour conclure la fête. Appréciant en début de soirée la grosse ambiance mise par DJ Domy au son de chansons paillardes et festives en tout genre, les Lavérunois présents au château ce soir-là attendirent doucement mais sûrement la mousse. Oui, car comme la tradition le veut, ou plutôt le voulait (on y reviendra), le dimanche soir de la fête de Lavérune, c'était soirée mousse ! Le DJ fit donc s'impatienter les jeunes, des GC aux RPF en passant par les Las Locas, mais en attendant, un autre moment culte vint marquer de son empreinte la soirée des orange mais aussi de tout le village. Sans rien dire à personne, Cubi parvint à négocier un solo sur la scène, suite à quoi il monta donc sur le plancher complètement éméché, mais malgré ce, DJ Domy fit le frat (expression signifiant « se comporter d'une façon témoignant une amitié certaine entre l'acteur et le bénéficiaire de l'action ») et lui tendit le micro. Cubi entonna ainsi un Coup de folie mémorable, d'une voix totalement usée par la fatigue et l'excès de recours aux cordes vocales, mais il ambiança d'une manière incroyable ses partenaires GC, en ébullition aux bords de la scène. Ainsi l'échelle du panard atteignit un niveau incroyable, et resta à pareil niveau quand la mousse arriva enfin. La soirée battait alors son plein, mais connut un petit coup de mou lorsque, sur les coups de minuit, DJ Domy diffusa des musiques à tendance plutôt électronique, ce qui fit se vider à vue d’œil la piste de danse. Les GC soufflèrent un peu mais restèrent un peu sur leur faim, pensant que la fin allait se résumer à ce type de musique et qu'en quelque sorte, ils n'allaient plus pouvoir que boire pour profiter de la fin. Seulement, l'international DJ Domy étant plein de ressources, il parvint d'un coup d'un seul à relancer soudainement la soirée, lorsque, vers une heure du matin, il lança ses tubes des années 1980 à tendance kitch, pour la plus grande joie des GC bien sûr. Et le point culminant fut lorsque, alors qu'il avait laissé Cubi faire son solo de par le fait qu'il n'avait pas retrouvé dans ses CD la version originale, il parvint à mettre la main dessus et à le diffuser alors que les GC s'étaient résolus à ne pas l'entendre. La dernière heure de la fête fut donc des plus folles, les orange se délectant des plus grands hits de Jean-Jacques Goldman, Claude François et autres Michel Sardou ; finalement, les GC se donnèrent rendez-vous l'année suivante lorsque l'ultime soirée se conclut sur le titre Femme que j'aime de Jean-Luc Lahaye.
La musique finie, la bande resta encore un peu dans l'enceinte du château pour profiter de ces moments rares, ce qui donna l'occasion d'assister au premier bazoom de la Jole, accompagné de l'habitué Théo, d'une tentative de bazoom de Léo, que celui-ci échoua d'une manière déplorable, et du bazoom de Guilhem Serrane, dit Guitou, un jeune homme qui n'hésita pas à se dévêtir pour séduire le chef de clan. Grâce aux talents commerciaux du Viking, le groupe se fit également offrir des churros et des crêpes (salées). Ainsi les GC restèrent là jusqu'au bout de la nuit, au contraire des RPF, partis pour la plupart plus tôt, mais il y eut tout de même des problèmes entre les deux bandes, le dimanche soir, mais également pendant l'ensemble de la fête.


2.6.2.3. Des tensions avec les RPF


Suite au schisme, il n'était pas difficile d'imaginer que les liens amicaux n'étaient guère des plus forts entre ex-Chisteros devenus GC et ex-Chisteros devenus RPF. Néanmoins, les deux côtés s'étaient séparés en bons termes, et, chacun disposant de personnes intelligentes et sensées, notamment grâce à la longue période depuis laquelle ils se connaissaient, il semblait peu probable que la fête fasse place à des règlements de compte. Au contraire, la majorité partait dans l'optique de voir cette division comme l'occasion de créer une sympathique rivalité similaire à celle du temps des Skandal Famille. Certes, certains RPF avaient de quoi être frustrés ; la majorité des ex-Chisteros s'étant retrouvés chez les GC, les survivants côté RPF durent batailler pour créer une bande crédible. C'est ce qu'ils parvinrent à faire tant bien que mal, ou du moins à en donner l'illusion, au prix de recrues sorties de nulle part, histoire de ne pas se retrouver à huit. Ainsi, au moment de débuter la fête, ils comptaient par exemple le Pignanais Quentin Olivier, qui révéla dès le premier jour connaître plus de GC que de membres de sa propre bande. Peu importaient les discrépances, la fête s'annonçait comme la possibilité de recréer des liens, mais spécialement deux RPF en décidèrent autrement. Et pas des moindres, puisque Jopetto et B.D, dit Bastou, eurent du mal à accepter de n'avoir réussi à créer qu'une bande « par défaut », en total contraste avec la fraternité et le réel respect côté GC. Si certains, comme N.R en taguant un bandana GC, comprirent l'esprit bon enfant, il n'en fut rien pour les deux déjà cités, et cela se manifesta dès le vendredi soir. Pendant la première soirée de la fête votive, Jopetto asséna gratuitement un violent coup de poing dans le ventre de Boubou, qui ne comprit pas ce qu'il se passait. Sans doute Jopetto vivait-il mal la séparation comme tenta de l'expliquer un membre de sa famille, mais Boubou, déjà bien imbibé d'alcool, resta sans défense et surtout bouche bée face à cet acte délibéré qu'il n'aurait jamais pu imaginer. En effet, Boubou et Jopetto se connaissaient depuis leur enfance, avaient partagé de nombreux moments de complicité et avaient toujours été proches. En arriver à une telle extrémité relevait donc de l'incompréhensible pour Boubou, qui n'avait rien demandé. Dès lors, les hostilités furent déclenchées. Le Belge, par exemple, qui voulut reprocher à Jopetto de vouloir gâcher la fête de son propre village, manqua de se faire sauter dessus par ce dernier, qui perdit littéralement les pédales. Quelqu'un retint Jopetto pour éviter le drame, mais de nombreuses hypothèses ont fait valoir la probabilité que, si personne ne s'était trouvé là, il n'aurait pas feint de vouloir en venir aux mains avec le Belge. Jopetto avait une grande bouche, certes, mais un coup de poing dans le ventre, c'était son plus gros coup d'éclat, et il ne fallait peut-être pas non plus trop en attendre de lui. Cet épisode fut en plus marqué par la lâcheté de ce même Jopetto, qui, au lieu de se débrouiller seul, fit appel à son oncle, auquel il montra Boubou en prononçant cette phrase tristement célèbre : « C'est lui tonton », doigt pointé vers Boubou à l'appui. Cet oncle se montra d'abord menaçant, rappelant qu'il avait « tout ce qu'il faut dans le coffre » de sa voiture pour défendre son neveu, mais face à l'exemplarité du comportement de Léo, qui se montra « exceptionnel » selon les dires de l'oncle, il parvint à se calmer, et se rangea du côté de l'avis général, selon lequel c'était bel et bien Jopetto le fautif, celui qui avait causé cet imbroglio général.
Aussi, l'opposition entre les deux bandes s'illustra musicalement, chacune ayant inventé des chansons pour provoquer l'autre, mais là, il n'y avait rien de méchant : tandis que les RPF entonnèrent le fameux « GC mais j'arrive pas », ce qui d'ailleurs les fit bien rire, ces derniers ripostèrent via la chanson écrite par Léo et dont les paroles disent notamment « Nous sommes les GC, on a du respect, des plats de qualité, on va leur montrer, ce que c'est l'amitié ». Cette composition faisait notamment référence aux repas mangés par les GC les midis et soirs de la fête, de côtes de porc au magret de canard. Si là aussi, les RPF comprirent l'humour de la chanson, il n'en fut rien pour Bastou, qui, très premier degré comme à son habitude, n'apprécia pas le sous-entendu et le fit savoir au lendemain de la fête dans un statut Facebook, où, pointant clairement les GC du doigt, il affirma « Certains chantent le respect et l'amitié, mais n'en ont aucun ». Cette pique était à mettre en relation avec d'autres événements s'étant produits pendant les trois jours de fête. En effet, le samedi soir, Bastou interpella la Jole en pleine soirée au beau milieu du parc du château, et tenta de l'intimider en lui disant « La roue tourne ». S'entama alors entre eux une conversation pour le moins inattendue, lors de laquelle la Jole voulut savoir ce que son ancien frat avait à lui reprocher, et c'est alors qu'une explication lunaire vit le jour. Bastou expliqua en effet que la veille, durant les incidents entre Boubou et Jopetto, il l'avait entendu dire à Théo que Jopetto était le fautif, ce que tout le monde s'était d'ailleurs accordé à dire ; face à la question de la Jole qui lui demanda donc s'il n'était pas d'accord avec ça, Bastou trouva bon de répondre que si, il était d'accord, mais qu'on s'en était quand même pris à son ami et que cela ne se faisait pas. Allez comprendre. Il lui reprocha aussi d'avoir volé de l'argent aux Las Locas, une bande de jeunes Lavérunoises parmi lesquelles les sœurs du Belge, de Cubi, mais aussi celle de Jopetto. En effet, pendant la recherche de sponsors, la Jole était passé voir une entreprise qui lui avait fait un chèque de 50 euros. Or, ce chèque était destiné aux filles, puisque Jacques Cubel y était passé quelques jours plus tôt en expliquant que des jeunes passeraient récupérer l'argent. Mais la Jole n'avait bien sûr eu aucun moyen de le savoir, ce qui fit que le hasard voulut qu'il devançât les filles. Pourtant, Bastou lui reprochait de l'avoir fait délibérément, et en plus, il l'accusait d'avoir volé 200 euros ! Et qu'il pouvait le prouver en demandant vérification à C.C, la sœur de Jopetto. Si dans la famille on disait la vérité, cela se saurait. Et voilà comment en deux accusations totalement infondées, Bastou amplifia les problèmes entre les deux bandes, puisque son reproche principal restait que la Jole « attisait », un trait de caractère qui ne le définissait pourtant en rien, tant il détestait la provocation et la moquerie, et ce malgré son surnom de la fête, #JeanBrouille.
F.V, un autre RPF, réputé pour son intelligence, voulut en découdre avec Ange pendant la fête, qu'il accusait de « faire le beau » avec lui. Bref, l'ambiance n'était pas au beau fixe entre les deux bandes, et cela n'alla pas en s'arrangeant le dernier jour. Dès le dimanche matin aux aubades, Léo lança donc la première pierre en attisant frontalement Jopetto via cette phrase déjà évoquée, et cela s'aggrava le soir venu. En effet, Bastou, encore lui, probablement frustré par la fête de qualité ostensiblement inférieure à celle des GC qu'il était en train de passer, décida de se lâcher. Bien aidé par l'alcool, il se servit de sa carrure imposante pour créer un certain désordre durant la soirée mousse. Outre les coups de pied dans les parties génitales qu'il infligea à ceux qui n'y voyaient rien (du moins selon ce que ses capacités cognitives limitées lui faisaient penser) sous la mousse, il s'amusa à bousculer les GC au beau milieu de la piste de danse, où se trouvaient encore des enfants sans défense. Ainsi, sur Les Lacs du Connemara de Sardou, il sauta sur tout le monde tel un attardé mental pensant ludique de chercher à rentrer dans ceux qu'il n'aimait pas. Aussi, pendant Le coup de folie qui mit les GC en ébullition, il fut surpris en train de faire des doigts d'honneur à ceux qui, pour leur part, savaient s'amuser. A sa décharge, il venait de Pignan, un village où la fête votive n'a jamais été réputée pour la bonne ambiance qui s'en dégage, et malgré que ce fût un endroit où il aurait pu se sentir dans son élément au milieu de personnes tellement intelligentes qu'elles n'y venaient que pour se battre, il avait réussi à se faire exclure de sa bande par les autres membres, c'est dire. Ainsi décida-t-il de passer ses nerfs, mais, voyant que les GC, grâce à leur bon sens dont il n'avait pas été pourvu, ne répondaient pas à ses piques, il en rajouta une couche une fois la musique terminée. Pendant que les GC profitaient des derniers instants en pratiquant bazooms et autres divertissements en tous genres, lui et quelques autres RPF, par solidarité, aidèrent le comité des fêtes à ranger le matériel, mais une fois de plus, vexé de ne pas pouvoir partager de tels vrais moments d'amusement, il s'écria « Merci les GC d'aider », comme si les personnes n'étant pas du comité devaient faire leur travail. D'autant plus qu'en matière de participation, les GC n'étaient pas en reste, étant donné que pour manger la paëlla du samedi soir ils avaient gracieusement dépensé 200 euros. Toujours désireux de passer sa colère d'une manière qui le satisfît, il cassa ensuite le bar des GC en s'accoudant dessus. Certes l'édifice n'était pas des plus resplendissants après trois jours de fête et était bien moins solide que celui des RPF, mais sur le principe, cela ne se faisait pas. Peut-être Bastou avait-il voulu réduire à néant le seul élément sur lequel les RPF avaient été légèrement supérieurs aux GC durant la fête, encore eût-il fallu que la qualité des bars se jugeât sur leur solidité plus que sur l'affluence qu'ils perpétraient. Oui, car outre le bar tout confort des RPF, ceux-ci avaient eu bien du mal à le remplir tant leurs quantités d'alcool frisaient le ridicule, F.V ayant par exemple dépensé près de cent euros de boissons au bar du comité lors d'un soir plutôt que de se servir gratuitement dans son propre bar. Il l'aurait sûrement fait si celui-ci avait été suffisamment fourni. Frustré, Bastou provoqua donc ouvertement les GC, et enfin obtint les réactions de Théo et la Jole. Croyant bon de s'en prendre à ce duo-là, il leur lança des piques, mais, tous deux étant encore plus capables de réfléchir ivres plus que leur interlocuteur sobre, ils ne rentrèrent pas dans son jeu, préférant l'attiser avec le sourire. Cela ne plut guère à Bastou, qui voulut à tout prix les frapper. Après de longues discussions avec le médiateur Boubou, il se résolut à partir après que Théo et la Jole lui eussent présenté leurs excuses (non sans ironie, mais que lui prit au sérieux, comme d'habitude). Bref, tout au long de cette fête, seuls deux individus parvinrent à créer de réels problèmes, Bastou et Jopetto, qui cristallisèrent la rivalité GC/RPF mais en lui ôtant son aspect sympathique que tant espéraient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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